H.
Storch, 4ème édition en langue française, 2013
Conclusion
Beaucoup veulent devenir apiculteur en n’ayant aucune connaissance préalable. Cela se passe le plus souvent de la
façon suivante : on construit un rucher, on achète tout un outillage, des
ruches, des colonies, des essaims ; on dépense beaucoup d’argent et on
commence l’apiculture sans approfondir
en même temps ses connaissances dans
ce domaine.
Et malgré cela on espère le succès.
Mais l’apiculture n’appartient
pas à ce genre d’occupation où l’on peut se permettre d’agir de la sorte sans
devoir payer très chèrement. Aussi longtemps que la ruche ne cache à
l’apiculteur que les mystères, aussi longtemps qu’il ne peut comprendre
les événements survenant au rucher sans en connaître les causes ni les conséquences ;
aussi longtemps qu’il ne peut saisir e reconnaître les relations qui existent entre la nature
et la ruche, ses récoltes ne seront et ne pourrons qu’être très modestes ou bien elles seront dues
uniquement su hasard.
Tout idéalisme mis à part, et je suis bien le dernier à le
méconnaître, n’est-ce pas agir d’une façon imprudente et bien peu logique que
de pratiquer l’apiculture de cette
manière et de ne pas faire rendre à une entreprise tout ce qu’elle peut.
De plus, où se trouve l’idéalisme de ces apiculteurs qui s’obstinent
dans l’ignorance ? Entre leur
mains, les colonies doivent supporter toute l’année et uniquement pour ce
motif, toute sortes de tourments, de souffrances, souvent même de misère et la mort.
Seul celui qui a lu et étudié
sait comment les protéger contre toutes ces erreurs, seul il peut déterminer les soins que le bien-être de la colonie réclame, seul il
est capable de travailler suivant les conditions locales, de les adapter à ses colonies pour leur
développement et le maintien de leur activité.
C’est cela qui fait le succès.
Les observations reprises
dans le présent ouvrage aideront beaucoup
l’apiculteur à apprendre é reconnaître, à comprendre et à interpréter les
différentes circonstances qui se présentent au rucher.
L’apiculteur ne sera digne de ce
nom que le jour où un regard au trou
de vol et un autre à la fenêtre
arrière ou sous les cadres lui
permettront de connaître avec précision la situation interne de la colonie.
H. Storch